Pourquoi la gauche est morte.

Dans cet article, nous vous expliquons pourquoi la gauche est morte et pourquoi elle ne détruira jamais le capitalisme. Finalement, nous vous expliquons comment réellement détruire le capitalisme.

D’abord, prenons les choses du point de vue de l’histoire et parlons donc en premier de la gauche communiste révolutionnaire des débuts.

Au début du mouvement ouvrier, la gauche c’était la révolution communiste qui était sensée détruire le capitalisme. Cela a été un échec. L’erreur commise est simple: elle a été de penser qu’on pouvait se débarrasser de la classe bourgeoise sans se débarrasser de la classe dirigeante. On a pensé que l’ennemi c’était les bourgeois uniquement, sans prendre en compte les dirigeants. La stratégie de faire la révolution ne fonctionne pas car pour éjecter les bourgeois on donne le pouvoir aux dirigeants et on se retrouve à nouveau dans la merde.  Cela a été un beau fiasco. Le pouvoir corrompt. C’est comme ça! Il y a eu un défaut de diagnostique. Notre problème ce n’est pas juste le capitalisme, mais l’autorité et donc le pouvoir qui est la source des violences. 

Par la suite,  la gauche est devenue  démocratique.

La stratégie de la révolution communiste ayant échoué, on s’est dit qu’il fallait y aller plus doucement et essayer de réformer le capitalisme ce qui était une réaction logique et ce qui nous a permis d’avoir des droits pour se protéger de la violence capitaliste mais toujours de manière  limitée et temporaire. Le résultat aujourd’hui c’est que malgré tous nos efforts, le capitalisme c’est imposé partout sur la terre. Pire, les crises provoquées par le capitalisme provoquent des instabilités ce qui permet à l’extrême droite de revenir en force! Tous les signaux sont aux rouges. Grâce à la crise écologique, les capitalistes eux-mêmes se rendent bien compte des limites et des conséquences désastreuses de leur système absurde mais ne comptez pas sur eux pour changer de perspective.

Pourquoi cela ne fonctionne pas?

La gauche ne fait plus que critiquer, manifester (ce qui est bien sûr absolument nécessaire mais pas suffisant) et jouer au ping-pong avec la finance sans proposer d’alternative concrète et viable (sauf le communisme qui fait fuir les gens). Pourquoi donc est-ce que la gauche n’arrive pas à trouver une solution au capitalisme?

Pour répondre à cette question, il faut se détacher de l’histoire et analyser les choses d’un point de vue théorique. En regardant attentivement les choses, nous voyons que la  raison de cet échec est simple:

On ne peut pas détruire l’autorité (le profit capitaliste) avec de l’autorité (l’impôt communiste).

Je vous explique : Les politiques de gauche reposent toutes sur l’impôt, c-à-d dire sur la solidarité et sur la redistribution ce qui semble une bonne idée. Puisque le capitalisme est basé sur le profit donc sur le vol et l’exploitation, opposons-nous à lui en proposant une approche inverse basée sur le partage. Regardons de plus prêt ce qui pose problème dans cette vision des choses.

La première chose évidente c’est que si on veut y aller à fond ce qui était l’idée de base, il faut que tout soit partagé, il faut stopper entièrement le marché libre pour empêcher le profit donc appliquer un impôt de 100%: la redistribution totale de tout ce que vous produisez.

La gauche moderne un minimum engagée, quelle soit modérée ou radicale croit encore que cela est une solution viable comme le propose par exemple Blast dans son émission “Sortir du capitalisme, mode d’emploi” mais je ferais un article rien que pour montrer que cela est n’importe quoi.

De mon point vue, cette approche est bien sûr tout simplement liberticide puisque vous n’êtes plus maître de votre production. C’est la majorité qui va décider à votre place. Vous abdiquez votre pouvoir à la communauté. Il faudra donc imposer cela par la force aux individus récalcitrant dont je ferai partie. Plus la communauté est grande, plus cela est dangereux. Au niveau de l’organisation sociale, c’est le fonctionnement rétrograde d’une tribu. Le communisme est une régression de l’organisation sociale et les révolutions communistes ont montré  qu’en abdiquant notre pouvoir à l’état, les dirigeants révolutionnaires devenaient fou de pouvoir et n’appliquaient donc pas le programme prévu par la révolution mais faisait tout pour contrôler la tribu ce qui a mené a des massacres. Dans le processus pour prendre et garder le pouvoir, il y a une sélection des pires individus comme Staline ou dans une moindre mesure Macron mais nous voyons bien que les mêmes processus sont à l’œuvre et que la santé mentale de nos dirigeants est très mauvaise. L’impôt a 100% aggrave ce problème ce qui rend le communisme une idéologie dangereuse.

Puisque l’impôt à 100% pose un problème historique  et pratique d’autoritarisme et de violence, la gauche a donc été obligée de céder et d’accepter le libre marché et le profit ce qui permet aux injustices et aux déséquilibres de persister même s’ils sont en partie compensés par l’impôt. Mais la gauche devient alors complice du capitalisme, car elle le stabilise en permettant un minimum de paix sociale et il se répand comme la vermine.

Un autre problème est que l’impôt en soi est autoritaire puisqu’il est imposé aux individus. Il permet donc de financer n’importe quoi et de manière inefficace car l’état est inexorablement sous le contrôle du capitalisme pour encore la même  raison: le pouvoir corrompt et donc:

Il existe une perméabilité évidente entre classe dirigeante et bourgeoise.

Ainsi, lorsque vous payez l’impôt, vous perdez votre pouvoir car vous le donnez à l’état qui ultimement  le donne à la finance ce qui a été définitivement prouvé lors de la crise financière de 2008 (notre argent pour sauver les banques dont nous ne sommes pas devenus propriétaires) et lors de la crise du covid (idem avec les multinationales).

Non, ce n’est pas ça la démocratie!

La face cachée de l’impôt

Lorsque l’on regarde les choses depuis cette perspective critique de l’impôt, on se rend compte que la gauche et la droite sont les deux faces d’un système autoritaire anti-démocratique. A droite, on vous force à payer le profit par le truchement du commerce et de la finance; à gauche on vous force à payer l’impôt par le truchement de l’état. Ensuite, l’état permet au capitalisme de persister. Si payer l’impôt était dans notre intérêt, l’état aurait déjà détruit le capitalisme depuis longtemps. Même dans les pays au monde  qui ont la pression fiscale la plus importante qui environne les 50% comme la France et la Belgique,  cela ne permet même pas de stopper le capitalisme, seulement de compenser temporairement la situation; car tous les droits acquis sont rognés aux fils des crises dues au fonctionnement de l’économie capitaliste.

L’impôt, tout comme la révolution, est donc une stratégie non seulement autoritaire mais en plus inefficace.

Entre-temps, le capitalisme se répand et détruit la nature ce qui met en danger notre futur. Il est donc temps de revenir aux fondamentaux et de changer notre fusils d’épaule. Puisque nos tentatives de destruction du capitalisme  ont échouées,  il va falloir à nouveau revenir à la théorie. La gauche est morte mais nous pouvons la ressusciter car il lui reste une cartouche à tirer, une carte à jouer ! Sa carte  la plus puissante.

Le vrai moteur du socialisme

Le but initial du socialisme c’était de créer une société sans classe, donc sans bourgeois et sans dirigeants! Est-ce si difficile à comprendre que cela ?! Les gens semblent l’avoir totalement oublié ou vivre dans le déni  !!! Pour permettre le socialisme, il faut donc se débarrasser de ces deux classes. Une fois de plus, les solutions sont assez simples sur le plan théorique (ce qui est difficile, c’est la mise en oeuvre): pour supprimer le pouvoir de la bourgeoisie, il faut arrêter de payer le profit. Et pour supprimer le pouvoir des dirigeants, il faut arrêter de payer l’impôt.

C’est simple: il faut leur couper les vivres.

La question qui se pose alors est comment allons nous organiser la société sans eux, entre nous donc! Nous, le peuple ! Et la réponse c’est grâce au mutuellisme (vu que le communisme ça ne marche pas).

La troisième voie

L’idée mutuelliste est de remplacer les monnaies nationales par la monnaie temps universelle ce qui permet de faire des échanges  sans profit et sans impôt donc en même temps de détruire le capitalisme et l’état donc de sauver l’humanité de l’effondrement grâce a la décroissance et au localisme et de créer la première vrai démocratie grâce au financement participatif de la collectivité 🙂  Quel super programme non ?

La voilà enfin, votre société sans classe.

Le mutuellisme permet le changement en profondeur de l’économie et de l’organisation sociale de manière pacifiste et graduelle. J’appel de tout cœur mes contemporains à étudier cette troisième voie pour enfin en finir avec la bêtise autoritaire, qu’elle soit de droite ou de gauche.

Je répète une dernière fois pourquoi la gauche est morte: parce qu’elle a une stratégie stupide de vouloir imposer la solidarité par la force tout en acceptant le profit. Donc d’un côté on laisse les gens se faire exploiter, ensuite ont les bombardent d’impôts soi-disant équitables pour essayer d’éteindre l’incendie mais à la fin c’est toujours la finance qui gagne ! Et en plus de cela on continue à exploiter les pays pauvres en faisant la guerre économique grâce au dollar et à l’euro. Ensuite, on continue à fantasmer le communisme alors que cela ne marche pas.

Par pitié, faite le bilan de la gauche et comprenez qu’il y a une contradiction fondamentale limitante. Finissons-en avec avec le communisme et ces sempiternelles variantes. 

Vive l’anarchie, vive le mutuellisme! Allais ou ah ah !

Sur cela, Uitco votre paysan serviteur vous souhaite une bonne journée.