Manifeste en cours de rédaction, merci pour votre patience :-)
Approche comptable: le mutuellisme comme troisième voie
Gouverner c’est compter
Une des caractéristique et force principale de l’être humain, c’est d’être un être de relation. L’humain a donc une forte tendance à créer des groupes. Pour vivre en société, les humains s’associent entre eux, à petite ou grande échelle, librement ou de force, ce qui crée plusieurs types de structures sociales. Par exemple: des familles, des entreprises, des syndicats, des tribus, des partis politiques, des états, des empires.
Se pose alors la question de comment gérer ces entités. L’entité a des besoins et certaines ressources à sa disposition. Ces ressources sont réparties dans un budget, formel ou informel, destiné à répondre à tous les besoins. Au coeur de cette gestion, la comptabilité occupe donc une place centrale. Défendre une vision politique, c’est donc avant tout se positionner par rapport à la manière de compter dans la société.
Donc pour gérer, il faut compter, quoi qu’il arrive. En simplifiant à l’extrême, on peut dire que gouverner c’est compter.
Les trois manières de compter
Lorsqu’on analyse la comptabilité des différents modes d’organisation de la société, il y a deux phénomènes principaux: l’impôt et le profit. Le profit c’est lorsque une personne détourne la force de travail du groupe pour son intérêt personnel. Et l’impôt c’est lorsque une personne donne sa force de travail au groupe pour l’intérêt du groupe.
Si vous êtes attentifs, vous vous rendrez compte en fonction de votre attirance ou de votre aversion pour le profit et l’impôt, que vous tomberez dans 3 cases différentes car il n’y a que trois manières de gouverner le monde. Depuis cette perspective, toutes les idées politiques peuvent être rangée en trois catégories: le capitalisme, le communisme et le mutuellisme.
Le profit | L’impôt | |
Idées capitalistes | Pour | Contre |
Idées communistes | Contre | Pour |
Idées mutuellistes | Contre | Contre |
Historiquement et toujours à l’heure actuelle, l’organisation capitaliste de la société pose problème.
Arrêter de compter, la fausse bonne idée
A REDIGER
Confusion entre économie du don et communisme
Certains ont prétendu et continuent à prétendre que l’ont pourrait gérer la société sans argent, donc sans compter, en appliquant la maxime « chacun selon ses moyens et chacun selon ses besoins ». Ce mensonge éhonté ne tient pas la route une seconde, puisque dés qu’on gère une entité en mettant les fruits du travail de chacun en commun, on crée un stock qu’il faut gérer. Si il n’y aucun rationnement de ce stock, cette entité va s’effondrer et cela quelle que soit la taille de l’entité.
La plus petite taille ce serait deux personnes, donc par exemple un couple. Si les revenus sont mis en commun sur un compte commun et que chacun dépense l’argent sans consulter l’autre, comme si l’autre n’existait pas, on va vite se retrouver dans le rouge. Il faut nécessairement prendre des décisions d’utilisation de l’argent, ou de toute autre ressource mis en commun, qui sont cohérentes par rapport aux besoins globaux du couple.
Imaginons une structure un peu plus grande: des gens qui vivraient dans un habitat partagé avec une recherche d’autonomie alimentaire. Ils vont produire une certaine quantité de nourriture qui va être mise en commun. Ils auront une certaine quantité de charges de fonctionnement à assurer ensemble. Ils auront un certains nombres d’heures à travailler au potager, une certaine production à atteindre. Même si on laisse un maximum de liberté à chacun de contribuer et de se servir à sa guise, il faudra quand même faire des réunions pour établir une forme de barème, de moyenne à respecter collectivement. Par exemple, il faut en moyenne que chaque individu contribue à hauteur de x euros par mois ou passe x heures par semaine dans les tâches communes. Et si les objectifs ne sont pas atteint, il faudra que le groupe s’adapte en prenant en compte ces paramètres.
Donc au lieu d’avoir une comptabilité individuelle comme dans le capitalisme, on a une comptabilité pour le groupe, c’est cela le communisme. C’est pour cela que lors des révolutions communistes, on a continué à utiliser l’argent ce qui a crée un capitalisme d’état.
Il y a une confusion totale dans la tête des militants de gauche entre l’économie du don et le communisme. L’économie du don c’est renoncer à compter, donc renoncer à organiser la société, ce qui est ingérable, irréalisable. Le communisme c’est organiser la société de manière centralisée ce qui pose déjà un danger d’autoritarisme à petite échelle et ce qui devient mécaniquement autoritaire dés qu’on atteint une certaine grandeur.
Le communisme peut donc fonctionner positivement, si on applique avec précaution l’autogestion, à l’échelle d’une petite structure comme une famille ou un écolieux. Mais dés que on veut étendre ce principe à une échelle plus grande comme un village ou une région entière, il va être extrêmement dangereux, compliqué et pas du tout pratique d’essayer d’avoir une comptabilité commune.
Changer la manières de compter
Il faut changer la manière de compter, les outils pour compter, et la structure de la société va être profondément impactées.
A REDIGER