La quête du paysan anarchiste comme solution à l’effondrement
Avertissement
Je suis né avec un pénis donc je dis paysan sinon ce serait paysanne anarchiste ce qui revient au même de mon point de vue. La réflexion dans cet article concerne tous les êtres humains, mais l’écriture sans genre n’est pas prévue dans la langue française actuellement; donc j’utilise le genre masculin par défaut à cause de mon pénis sinon je devrais écrire « de la paysanne/du paysan anarchiste » mais je trouve cela fastidieux donc je ne vais pas le faire pour des raisons pratiques. Ensuite, je réfléchirais un autre jour à la question du genre comme construction sociale mais ce n’est pas le sujet de cet article, bien que cela devrait influer la réflexion. Il faudra donc excuser mon ignorance, mon retard sur ce sujet, et me corriger à votre meilleure convenance si je fais des erreurs de jugement à cause de cette problématique.
D’abord, parlons de l’importance d’avoir une quête.
Notre futur en tant qu’humanité est le cataclysme d’un système globalisé cancéreux qui risque fortement de s’effondrer sur lui-même et qui va se prendre un mur, cela étant prouvé par la science. Donc, puisque qu’objectivement nous vivons dans une société sans futur, il n’y a plus vraiment de sens à l’existence. Il n’y a pas de combat à mener et c’est peut-être pour cela que les gens n’ont plus vraiment la foi en rien (en dehors des fois religieuses rétrogrades qui ont la peau dure et qui ressurgissent lamentablement). Ou plutôt, c’est que cette foi de l’humain moderne ne dit pas son nom.
En réalité, la foi est grande; et cette foi est celle du monde des machines. Un humain qui a la foi dans le capitalisme, participe à la construction du monde des machines, ce qui implique une violence inouïe envers la nature et la prédation abjecte de la nature. L’humain-animal devient subtilement humain-machine. Donc il n’a plus de quête, il n’a plus de sens. Il est froid. Il machinise son être. Il perd sa caractéristique humaine. Il perd son coeur, sa substance, sa raison d’être. Il est difficile d’utiliser les bons mots pour définir cela car notre esprit ne semble pas pouvoir appréhender ce que nous sommes. Sauf si vous pensez que l’humain est une machine complexe, et dans ce cas, il n’y a pas de sens à donner, pas de quête à suivre, sauf à choisir la fantaisie de faire ce que vous voulez, mais dans ce cas, vous restez dans le monde des machines, celui qui vous propose la quête suivante : “Je fais ce que je veux”. A ce moment, vous pensez être libre mais vous suivez en réalité le programme d’auto-destruction de l’humanité. Vous n’êtes plus rien ou simplement vous ne savez pas ce que vous êtes donc vous inventez n’importe quoi.
Donc, nous avons vu que tous le monde suit une quête consciemment ou inconsciemment. La quête inconsciente de la machinisation est malheureusement généralisée et cela est principalement du à l’endoctrinement sociétal patriarco-civilisationnel. Mais maintenant que le temps passe, le système vascille, les murs s’effritent, l’information circule, et les gens passent de l’inconscience au déni car la réalité est trop dur à encaisser. Leur monde s’effondre, mais leur monde est notre monde et la nature s’éteint.
Si vous ne voulez pas idiotement suivre ce que l’air du temps vous propose; vous devez donc choisir vous même votre quête. Celle des machines, de la mort annoncée de l’humanité, ou alors en trouver une autre.
Comment savoir quelle est la bonne quête?
Nous qui avons été lobotomisé(e)s dés le plus jeune âge au nom du profit, du pouvoir, de la domination, de l’exploitation et de la guerre; nous avons du mal à comprendre et choisir par nous-même. Comment alors trouver nous-même un nouveau sens à la vie sans se planter complètement en tombant dans une secte, ou dans une pensée répétitive qui reste enfermée dans le spectre de la pensée unique… une variante d’une variante du capitalisme, monstre tentaculaire. Chacun trouvera sa réponse personnelle à cette question.
Personnellement, j’estime qu’il n’y a que l’anarchie comme alternative. Pour moi, c’est un fait car c’est à la foi une chose qui résiste à toutes mes analyses critiques mais aussi une chose que je ressens. C’est une sensation profonde qui me traverse, qui m’habite totalement. Lorsque l’anarchie envahit mon être, je me sens totalement connecté à l’infini (je ne sais pas ce que c’est l’infini mais j’ai l’impression de le ressentir un peu). Je sens une force irrésistible qui s’empare de moi. Je me sens totalement vivant. Et cela me fait pleurer d’amour pour la nature et l’humanité. Je danse comme une galaxie. Je rentre en transe. Et si c’est bon pour moi; bon pour ma famille; bon pour la nature et bon pour l’humanité, pourquoi devrais-je me priver ou m’arrêter. Réjouissons-nous de l’effondrement qui fera de la place pour l’entraide et nous pourrons enfin vivre le triomphe de l’anarchie.
En apparence, l’anarchie est morte. Mais elle attend patiemment son heure. L’observateur honnête et curieux déduira l’anarchie à partir des faits observables. Ceci est ma conviction profonde. Chaque jour qui passe, je suis aspiré un peu plus par l’anarchie. Et je pense qu’un jour, tous le monde sera aspiré par l’anarchie. A ce moment, il y aura de grands changements positifs dans l’humanité mais en attendant il vaut mieux se préparer au pire.
Je n’ai pas peur de la menace totalitaire; car je connais les limites du contrôle. Lorsque l’humain sera soumis à de graves traumatismes à cause de l’effondrement, je pense qu’il s’éveillera; il reniera le monde des machines. Sans humain-esclaves, sans humains-robots, le monde des machines s’effondrera. Et la nature reprendra ces droits. La loi de la compétition sera alors remplacée par la loi naturelle globale qui est celle de l’interdépendance.
Dans tous les cas, à long terme, la nature reprendra ces droits, la question est donc de savoir si l’humanité fera partie de la nature ou si elle insistera dans sa quête mortifère. L’humanité a une opportunité de survivre et cette opportunité est l’anarchie.
Qu’est-ce que la quête du paysan anarchiste?
Le paysan anarchiste a pour mission de se reconnecter à la nature. Il tombe amoureux de la nature, ce qui est la solution ultime pour sauver l’humanité. La nature englobe tout ce qui existe: les animaux humains et non-humains, les végétaux, les champignons, les pierres, les planètes, les étoiles ex cetera. Être amoureux de tout ce qui existe permet de changer votre relation avec le monde, donc de ne plus être dans un mode exploiteur, mais dans un mode de respect et d’échange: d’interdépendance, d’entraide, d’anarchie. Car la nature fonctionne ainsi. Tant que vous n’êtes amoureux que de l’humanité (ou simplement que de vous-même, de votre race, de votre roi, de votre prophète ou de votre nation, ce qui me fait penser que l’humanité ne mérite peut-être pas de survivre), alors vous posez problème. Vous posez problème car votre manque d’amour induit une hiérarchie entre vous, ceux que vous aimez, et le reste du monde que vous pouvez alors abuser.
Un très grand anarchiste a dit: “Aimez-vous les uns les autres” ce que les gens n’arrivent déjà pas à appliquer. Mais maintenant il faut compléter et dire “Aimez tout ce qui existe”. Aimons même le capitalisme, aimons l’effondrement et tournons le à notre avantage. Nous avons beaucoup à apprendre. La manière dont les humains se traitent entre eux semble évoluer positivement si on regarde l’évolution de la civilisation surtout si on regarde sur le dernier siècle. Nous ne pouvons qu’espérer une accélération et une généralisation de ce mouvement avant qu’il ne soit trop tard. Mais pour cela il faut détruire les vieux schémas de pensée, changer les fondements de la société, changer le contrat social, et ériger la nature comme seul autorité légitime à la place de l’état. Notre potentiel d’évolution est grand. L’anarchie est l’arme qui peut tout changer.
Allais lou AH AH !
Pourquoi est-il paysan?
L’amour véritable se prouve par l’action. Pour devenir amoureux de la nature, il faut être dans la nature. Il faut passer du temps dans la nature pour apprendre à la respecter; pour créer une relation. Cette anarchiste est donc paysan car il produit sa nourriture ; il répond à ces besoins de base (nourriture, habitat, santé, éducation, culture…) dans le respect de la nature donc dans le cadre du localisme et de la décroissance. Il ne le fait pas seul car il est un animal social; il crée des mini-sociétés post-capitalistes basées sur l’entraide.
Le capitalisme est le cancer de la nature, soyons donc le cancer du capitalisme. Soyons des petites cellules qui éclosent un peu partout, et qui suivent un programme différent.
Et pour vous, quel est le sens de la vie?